La date du 23 août est faite, par l’Unesco, Journée Internationale du Souvenir de la traite Négrière et de son Abolition (JISTNA). Pour célébrer ce souvenir historique, l’Union générale pour le développement de Ouidah section France (Ugdo-France), avec, à sa tête, Christophe Chodaton, a organisé les 22 et 23 août à Ouidah des activités aussi festives que réflexives. La cérémonie officielle de cette célébration s’est tenue le 23 en présence d’une pléthore d’invités.

Sur la place de la Porte du non-retour ce mercredi 23 août, le préfet de l’atlantique, le maire de Ouidah, des délégations d’afro descendants venues de la Martinique, de la Réunion, de la Guadeloupe, d’Haïti, de l’Amérique et bien d’autres invités ont honoré de leur présence la cérémonie officielle de la commémoration de la Journée internationale du souvenir de la traite négrière et de son abolition.  Avant toute allocution, l’assistance s’est livrée à une cérémonie traditionnelle d’apaisement  de l’âme de ces nombreux ancêtres qui ont transité par ce lieu dans le périple douloureux de leur déportation. Les rituels de ladite cérémonie se sont déroulés en langue Yoruba, Mina et Fon car toutes ces ethnies et bien d’autres ont pris par Ouidah dans cette période, à en croire, Christophe Chodaton, le Président de l’Ugdo. Pour ce dernier, Ouidah devrait en arriver à être la destination de toute attraction à l’occasion de chaque 23 août comme c’est le cas les 10 janvier pour la fête du Voudoun. Un point de vue que renchérit à sa manière le Professeur Honorat Aguessy. « C’est ici, au Dahomey, chez nous, que beaucoup de choses se sont passées. Si nous allons vers les Caraïbes et les Amériques, il y a beaucoup d’originaires d’Afrique et ayant pris par Ouidah », a déclaré le sociologue et panafricaniste engagé.

De la gauche vers la droite, M. Christophe Chodaton, Pr Honorat Aguessy, Dr Emmanuel Gordien

Le cas le plus évident de cette assertion lors de cette édition de la JISTNA à Ouidah est celui de cet arrière-petit-fils de l’esclave Georges Dit Bouhiki. Il s’appelle Emmanuel Gordien, il est de la Guadeloupe, aujourd’hui Docteur en virologie. Parti de doute et de questionnements celui-ci est venu retrouvé ses origines au Bénin dans un village de la commune d’Ifagni. Beaucoup d’autres cas similaires existent.

Christophe Chodaton et son association, à travers la vision de cette commémoration, invitent tout africain et afro descendant à un devoir de mémoire. Le programme alléchant de cette édition en dit long. Visite de sites et musés, messe à la basilique de Ouidah, projections de films documentaires, recueillement sur la route des esclaves, etc. Les regards sont tournés vers l’édition 2018.

Par Cossi Lux

Journaliste critique, Ingénieur culturel. Fondateur du Groupe AWALE AFRIKI

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