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Le 23 novembre à l’Institut Français de Cotonou, la compagnie Les hommes de l’ouest venue du Burkina-Faso a présenté, dans le cadre de la 14eme édition du Fitheb son spectacle. Intitulé « L’humanité plage » et mis en scène par Ismaël Sam, ce spectacle est revenu sur les crimes contre l’humanité, les barbaries perpétrées par les humains, les génocides, etc., et appelle à plus de philanthropie dans ce monde.

Les morts crient leur ras-le-bol. Les victimes innocentes ayant quitté cette terre à cause de rien gémissent, se plaignent. Ils pleurent, dénoncent et appellent à plus d’humanisme sur cette planète.

Pourquoi sanglotent-ils ? Les morts pleurent la cause de leur mort, la manière dont ils ont été tués. Ils dénoncent cette misanthropie instaurée dans le monde.

Sur la scène, on voit une cage blanche pour représenter l’outre-tombe. De cette cage, sort ‘’un revenant’’ tout de rouge vêtu, représentant tous les morts. Alcidiase Patapon, c’est le nom du revenant, qui, de son vivant a été un acteur. Il est mort à cause des conflits tribaux, politiques et autres barbaries.

Réveillé par la musique de l’arc-à-bouche et de la Kora, ce revenant a été désigné et envoyé en mission par « ses camarades » qui ont quitté cette vie de façon innocente. Il est donc revenu pour crier leur ras-le-bol au monde des vivants.

A travers un monologue parfois sur fond de musique en live de l’artiste musicien Tim Winsey, l’acteur seul sur scène dénonce les méchancetés des humains. Il exprime les tourments, les désespoirs des hommes et des femmes en Afrique. Dans ce monde, dit-il, il y a trop de haine et d’inhumanité. On tue les gens à cause de l’argent, les hommes sont décimés sans motif. Les soldats au nom de la guerre sont jetés dans la gueule de la mort.

La vie sur terre est devenue un enfer et c’est pour cela rappelle-t-il, « j’ai été choisi pour venir au monde des vivants pour dire ce qu’ils pensent de notre monde. On veut dire aux vivants qu’on tue des innocents pour rien, il y a trop de haine et trop de sang coule ».

Halte à la saignée ! Les humains doivent cultiver et « promouvoir l’amour, la paix, l’humanisme, l’altruisme etc. », revendique Dramane Zongo, comédien danseur incarnant le rôle du revenant.

Il faut rappeler que « L’humanité plage » est une pièce de théâtre du dramaturge belge Stanislas Cotton publiée chez Lansman Editeur en 2004.

Par Hervé FADONOUGBO

Journaliste critique, Ingénieur culturel. Fondateur du Groupe AWALE AFRIKI

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