La 4ème édition du Festival des Arts des Cultures et du Tourisme (FACTO) s’est tenue du 02 au 13 août 2017 dans la commune de Toffo. Des délégations venues de quatre pays ont pris part à ce rendez-vous, avec pour thématique sociale de cette édition « la lutte contre la violence faite aux femmes ». Lors de la cérémonie officielle de lancement, autorités préfectorales et municipales, partenaires et acteurs culturels ont réaffirmé leur foi en cette initiative qui tient la route depuis 4 ans sans relâche. Au soir de cette édition, sur les lieux, Jordy Megnigbeto, Directeur du festival, a répondu à trois questions de la rédaction www.awaleafriki.com.

 Comment pouvez-vous nous présenter le Facto ?

Facto c’est une manière pour nous de célébrer autrement l’indépendance. C’est un festival ancré dans la commune de Toffo et c’est carrément un outil de développement. Ce n’est pas juste une fête, pas juste une réjouissance. C’est une organisation annuelle qui embrasse beaucoup d’autres  sous-projets de développement et ces quelques jours de manifestation ne sont que la partie visible de l’iceberg. Sur Facto nous importons et exportons les arts, nous recevons souvent 10 pays, avec leur diversité artistique et Toffo est toujours fortement représenté par ses rythmes et danses (Zinli, Toba, Agbadja, Agbotchébou, etc). Il y a aussi le brassage culturel qui se fait par le contact : nous n’avons pas d’hôtels, les festivaliers sont logés dans les maisons, à côté des familles. C’est un style que nous aimons beaucoup. Il ne faut pas omettre l’aspect tourisme avec le circuit touristique de la commune que nous traçons, en allant dans la forêt flottante, au monastère, sur le site des esclaves et beaucoup d’autres sites pour découvrir l’histoire de Toffo qu’on ne nous raconte pas toujours. C’est autour de ces axes que se déroule Facto chaque année, pour contribuer au développement de la commune.

Crédit Photo : Eustache Agboton

Plusieurs troupes et compagnies venues de divers pays ont pris part à ce rendez-vous. Quel bilan pouvez-vous présenter de cette édition, vis-à-vis des attentes de l’organisation ?

Le bilan que nous pouvons faire c’est déjà notre satisfaction par rapport à la forte mobilisation de la population. Satisfaction aussi au niveau des tableaux artistiques présentés. Toutes les délégations attendues ont été présentes. Grande satisfaction aussi sur le plan de la mobilisation des jeunes autour de la thématique sociale retenue (« la lutte contre la violence faite aux femmes »). Nous sommes également comblés quant à l’accueil garanti par les autorités locales à nos festivaliers. Là où les attentes n’ont pas été comblées c’est sur le plan de la mobilisation des partenaires qui tardent à venir sur ce festival pourtant de grandes ambitions et qui tient la route depuis quatre ans.

Quel appel lanceriez-vous ?

Avant l’appel, je remercie sincèrement la classe culturelle béninoise qui malgré les difficultés actuelles s’est fortement mobilisée autour de ce festival. Et nous demandons aux autorités en charge de la culture de bien vouloir jeter des regards assez attentifs à l’endroit de ces événements assez sérieux au Bénin. Sans fausse modestie, nous revendiquons le Facto comme l’un des rendez-vous culturels assez sérieux en République du Bénin et nous estimons que le moment viendra où nous allons bénéficier d’une attention favorable des autorités en charge de la culture.

Réalisé Par Eric AZANNEY

Journaliste critique, Ingénieur culturel. Fondateur du Groupe AWALE AFRIKI

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