
25 ans d’existence, 10 éditions pour la biennale qui s’est imposée comme grand rendez-vous artistique et culturel en Afrique francophone. Le Directeur du Marché des arts du spectacle d’Abidjan (MASA) a rencontré la presse internationale et nationale ce mercredi 14 mars dans la salle Christian Lattier du palais de la culture. Professeur Yacouba Konaté s’est donné l’occasion de faire part de la nouvelle vision du MASA en expliquant aux hommes des médias les motivations qui la sous-tendent.
La définition de MASA passe de Marché des Arts du Spectacle Africain à Marché des Arts du Spectacle d’Abidjan. C’est le changement majeur qui incite curiosité chez participants et sympathisants de ce rendez-vous. Il y a aussi l’accès désormais payant aux spectacles en dehors des scènes de quartiers, pour les non festivaliers. Concernant la modification de la définition, le Directeur du MASA a commencé par rappeler la genèse du MASA qui, à la base, devrait être un événement itinérant. Il apprend à l’assistance que c’est sur Kinshasa que s’est porté le choix en 1990 mais le marché n’a pu s’organiser compte tenu de la situation politique au Congo. L’année suivante, Lomé a été proposé mais c’était pratiquement la même ambiance au Togo. C’est ainsi qu’en 1993, Abidjan remplissait les conditions d’accueil du Marché des arts du spectacle africain et a pu bien l’organiser au point que les partenaires ont voulu que les éditions suivantes s’y organisent, contrairement à ce qui était prévu et désormais le MASA se fait dans cette ville. Professeur Yacouba Konaté poursuit en informant que si cette décision de déposer le cachet « Abidjan » sur la dénomination a été prise, c’est aussi parce que l’Etat ivoirien accompagne désormais le MASA à hauteur de 60% du budget et en devient donc le grand sponsor.
Quant à l’aspect des tickets payants pour accéder à certains spectacles, qui ne date d’ailleurs pas forcément de cette édition mais assez suivi cette fois-ci, le Directeur du MASA rassure que ce n’est pas pour rester dans la droite ligne du thème de l’édition qui est « Quel modèle économique pour les arts de la scène ». « C’est pour donner du prix aux spectacles car on donne plus de valeur à ce qu’on paye », précise-t-il. Toutefois, les scènes restent libres d’accès dans les quartiers.
Le conférencier n’a pas manqué de dire la gratitude de toute l’équipe d’organisation aux participants venus de plusieurs pays, pour l’intérêt porté au MASA. Il faut rappeler que mille six cents trente-et-un (1631) personnes sont hébergées dans le cadre de la 10e édition du MASA.
Par Eric AZANNEY (depuis Abidjan)
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