
C’est sous l’égide de l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD) et de l’Université d’Abomey-Calavi (UAC) que le Colloque International Atlantique Sud portant sur la traite négrière a démarré dans l’amphithéâtre Idriss Deby Itno à l’Uac. Prévu pour se tenir du jeudi 19 au vendredi 20 Octobre 2017, ledit colloque a connu, au cours de la journée du jeudi, d’enrichissantes communications suivies par des participants venus de divers pays.
« Du Danxomè au Bénin à l’aune de la traite négrière. Circulations et productions cultu(r)elles dans l’Atlantique Sud ». C’est le thème central ayant réuni plusieurs participants autour du colloque international qui a débuté le jeudi 19 Octobre 2017 à l’université d’Abomey-calavi. Un regard promené dans le vaste amphi Idriss Déby Itno fait remarquer dans le rang des participants, la présence d’étudiants, de doctorants, de docteurs, d’éminents professeurs d’universités et autres. Ce public hétérogène témoigne de l’importance accordée au choix de la thématique du colloque.
Sous l’attention des participants, plusieurs communications ont été exposées et présentées. Organisées en quatre sessions, quatorze communications au total ont été données. Les sessions l et II s’intitulent « De l’esclavage hier à aujourd’hui». Les communications de ces sessions attirent l’attention sur les espaces et monuments à la mémoire des esclaves ; la question du rachat, achat et d’adoption et leurs enjeux dans la sociohistoire des villageois du Bénin méridional et autres. De la toponymie, en passant par le processus de patrimonialisation du Vodoun, en évoquant l’importance de l’onomastique, celle-ci se révèle dans la ville de Ouidah comme un témoin de la traite négrière et doit participer à la réhabilitation des noms mal transcrits au temps des colons. Quant à la session lll, elle porte sur les productions cultuelles et culturelles issues de l’esclavage et expose à travers les communications qui la composent des éclaircissements se rapportant aux pipes en terre blanche d’origine européenne et les pipes en argile. Et, enfin, les questionnements autour de la disparition de la métallurgie du fer etc.
La session IV, en ce qui la concerne, évoque l’histoire et la sociologie de l’esclavage tout en démontrant la participation des femmes dans le commerce négrier ; la question de l’esclavage chez les afro-brésiliens et autres communications. Pour madame le doyen de la Faculté des lettres, arts et science sociales (fashs), le colloque organisé est une séance de partage et est au service de la communauté universitaire.
La particularité de ce colloque est son aspect pluridisciplinaire. On remarque des interventions de sociologues, d’historiens, d’archéologues, de linguistes, etc. Les professeurs Romuald Tchibozo, Didier N’Dah du département d’histoire de l’Uac et l’anthropologue Kadya Tall, les co-initiateurs du colloque l’avaient annoncé à la conférence de presse tenue le mercredi 18 octobre. Il faut noter que plusieurs pays prennent part à ce colloque dont le Brésil, la France, la Côte d’ivoire, entre autres. Les communications se poursuivent ce vendredi 20 octobre 2017.
Par Hervé Dossou Fadonougbo
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