Une présence scénique captivante a accompagné ses performances vocales à chaque prestation. Sur The Voice France 2020, Ifè est l’étoile béninoise qui a brillé au firmament ou presque. Conversation avec Franck-Olivier Gnacadja, étudiant aux Beaux- Arts de Paris, talent de l’équipe Marc Lavoine.

L’idée de prendre part à The Voice France était-elle un projet bien prémédité ou sur un coup de tête ?

J’ai voulu y participer en 2018 mais ma candidature n’a pas été retenue alors j’ai continué à vivre ma vie. Participer à cette saison 2020 de The Voice n’était pas prémédité. J’ai reçu un message sur Messenger d’un de leurs chasseurs de talents. J’ai cru à une blague mais après un échange téléphonique j’ai compris que c’était du sérieux alors je me suis lancé.

Racontez-nous la journée d’un talent The Voice en pleine compétition ?

Une journée de répétition au Studio de The Voice est une journée qui commence à 9h. On se retrouve entre talents par équipe ou en groupe avec les autres pour un petit déjeuné rapide. On enchaîne avec une chauffe vocale pour éclaircir la voix. On se déplace beaucoup dans ce grand studio. Entre maquillage, interviews en interne, répétition du titre à chanter en salle avec notre coach vocale, apprentissage de la gestuelle avec un coach scénique, re-chauffe vocale, test de la prestation sur le plateau télévisé avec les caméramans, etc. C’est une journée longue avec quelques temps d’attente car on ne peut pas tous faire les mêmes choses en même temps. Ça bouge dans tous les sens.

Vous est-il arrivé pendant la compétition de penser que vous défendez le drapeau de votre pays d’origine et ceux d’autres pays africains ?

Je suis un Béninois en France qui se retrouve à The Voice. J’ai forcément pensé à mon pays en espérant avoir le soutien des miens. Pascal Obispo m’a demandé d’où je venais ! J’ai répondu avec Fierté “le Bénin”. Sur l’étape des KO (Knockout, ndlr) dans mon style vestimentaire, j’ai représenté à la fois le Bénin et la cause noire. On ne peut occulter éternellement d’où l’on vient.

Ifè, The Voice 2020
Photos © Nikos Aliagas

Avez-vous suivi les primes de The Voice Afrique Francophone ? Que pensez-vous des performances en général ?

Je n’ai pas vraiment suivi The Voice Afrique Francophone, sauf les auditions à l’aveugle de mon grand frère Gérard-Philippe, de Carina Sen et de Giovanni. Pour le reste je n’ai qu’observé les retours sur les réseaux sociaux.

La finale de cette compétition est prévue pour ce mois d’août. Quelle est votre opinion d’abord sur le fait que trois (3) des finalistes soient Béninois, ensuite votre avis sur ces trois talents ?

Je ne connais que deux sur les trois finalistes originaires du Bénin. Mais je sais que tous les trois ont le potentiel pour aller plus loin que moi dans cette compétition. Je crois en Giovanni mais encore plus en Carina et sa puissance vocale. Je suis fier du parcours de tous ces finalistes qui représentent notre pays le Bénin et je leur souhaite le meilleur pour la suite.

Vous êtes étudiant aux Beaux- Arts de Paris. Serait-il superflu de vous demander si vous envisagez de faire une carrière artistique ? Autrement dit, quelle sera la suite de The Voice ?

Avant tout, il est important pour moi d’obtenir mon diplôme national supérieur d’art appliqué. Ma carrière musicale vient en second plan mais fait partie de mes priorités. Je suis un artiste multi talents alors ma carrière artistique sera autant plastique que vocale. Entre autres, expo/concert, single, EP et album sont aussi en projets. Je m’assurerai de maintenir un fil conducteur entre mes différentes compétences. L’avenir nous le dira, que Dieu soit derrière moi.

Journaliste critique, Ingénieur culturel. Fondateur du Groupe AWALE AFRIKI

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