La 4e édition du festival des cinémas d’Afrique de Toulouse  Africlap a pris fin hier 3 septembre, laissant de bons souvenirs aux participants à travers ses diverses activités. Au nombre de ces dernières, le café littéraire animé par l’écrivain béninoise vivant en France Gisèle Totin a reçu amande honorable du public venu nombreux.

Applaudissements nourris l’après-midi du samedi 2 septembre au Jardin des plantes à Toulouse. L’auteure de « Sincères condoléances » vient de donner une causerie sur deux thèmes à savoir « Les africains et afro-descendants narrateurs » et « De la juste construction des héros africains dans la littérature jeunesse ». Devant le public curieux d’Africlap, Gisèle Totin a, dans un premier temps, présenté trois œuvres d’auteurs africains et afro descendants avec lecture d’extraits et ressortant l’autodétermination qui y est au cœur. Elle a, par la suite, mentionné le constat d’invisibilité dans les médias de cette catégorie d’auteurs pourtant prolifiques selon elle. C’est l’occasion pour l’oratrice de dire ses actions dans le sens de la promotion littéraire notamment à travers www.novi-novi.net.

Pour finir, Gisèle aborde la deuxième partie de son exposé qui concerne la littérature jeunesse. A ce niveau, elle dénonce cette tendance à réclamer des personnages noirs de façon artificielle au nom de la diversité, au lieu de promouvoir des auteurs et illustrateurs qui mettent en scène de véritables héros africains et afro descendants. Ce qui, selon la Béninoise, non seulement ne raconte ni n’illustre pas de véritables histoires mais aussi et surtout pose un problème d’identification pour les enfants et adolescents africains et afro descendants qui ont besoin de « grandir avec des modèles positifs qu’ils soient réels ou fictifs ». Le public à son tour est intervenu pour dire en général sa gratitude à la conférencière pour ces informations et pousse plus loin sa curiosité par des questions.

Oratrice, participants et organisateurs se sont montrés satisfaits au terme de ce café littéraire tenu dans le cadre de la 4e édition d’Africlap qui s’est tenue du 30 août au 3 septembre 2017 à Toulouse. Si ce festival a pour entre autres objectifs promouvoir l’Afrique par le cinéma, Gisèle, selon ses dires, poursuit les mêmes objectifs en littérature.

Par Eric AZANNEY

Journaliste critique, Ingénieur culturel. Fondateur du Groupe AWALE AFRIKI

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *