
C’est dans la salle d’exposition de la place des Martyrs à Cotonou, que « Safe from Libya », une plateforme constituée d’un ensemble d’organisations de la société civile et d’activistes indépendants, crie son ras-le-bol pour dénoncer le mutisme des chefs d’Etat africains et du monde vis-à-vis du phénomène de la vente des migrants en Libye. Ceci à travers une conférence de presse tenue ce lundi 27 Novembre 2017.
« Réagir nous rend humain ». Tel est le slogan de la plateforme dénommée »Safe from Libya »’. Assis à trois, devant caméras et microphones, Giovanni Houansou, Armel Bokossa et Michée Elégbé, tous de jeunes activistes et membres de »Safe from Libya » ont, sans langue de bois, dénoncé la vente des Noirs en Libye. Ils fustigent le mutisme coupable des dirigeants africains et appellent le monde entier à l’humanisme. Ils sortent de leur gong, car rappellent-ils, « nous ne dénonçons pas ce qui se passe en Libye, parce qu’il s’agit de la vente des Noirs, mais parce qu’il s’agit des humains ».
Ce qui se passe en Libye dénote d’une perte d’humanisme voire d’humanité
L’objectif poursuivi, renchérissent-ils, est d’attirer et de maintenir le regard du monde sur la situation en Libye, en vue d’éliminer définitivement cette sorte d’ignominie et d’infamie en Libye. En rappelant, les causes de la migration clandestine, »Safe from Libya » estime que la migration est due à la recherche du mieux-être causée par la précarité dans les pays africains. C’est pour cette raison que les chefs d’Etat de ces pays et du monde entier doivent éviter le silence et prendre la question à bras-le-corps. Ce qui se passe en Libye dénote d’une perte d’humanisme voire d’humanité, à en croire les organisateurs de la séance. Pour Armel BOKOSSA, des êtres humains sont vendus comme une marchandise, comme de la tomate à Dantokpa. C’est pourquoi, insiste-t-il, rester silencieux face à une telle situation, c’est commettre de nouveau le péché du monde qui est l’esclavage. La vente des migrants Noirs en Libye est un crime contre l’humanité et constitue une arrête dans la gorge de tout humaniste.
En vue donc de lutter contre ce fléau, »Safe from Lybia » suscite le regard du monde et de toutes les organisations internationales pour que la résolution de la question soit une priorité. Pour »Safe from Libya », la déclaration des Droits de l’Homme est en train d’être bannie et pour cela, l’Union africaine et toutes les organisations internationales sont vivement interpellées. La plateforme »Safe from Lybia », pense poursuivre la lutte et reste ouverte à toute autre association pour l’humanisme, car fait-elle remarquer « celui qui reste neutre devant une situation d’injustice est du côté de l’oppresseur ».
Par Hervé Dossou FADONOUGBO
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