Un mois après son lancement, le concours pour révéler le patrimoine touristique de l’esclavage au Bénin a connu sa phase finale le dimanche 02 Décembre 2018, journée internationale de l’Abolition de l’Esclavage. L’espace culturel « Afrique Décide » à Ouidah a abrité la cérémonie de délibération.
Avec 80 points sur un barème de 100, Merveilles Dossougbete élève en classe de terminale au Collège d’enseignement général (Ceg) Ouidah II arrive première, suivie de Fruimon Akoutey (Collège La référence) et Géraldine Hogbonouto (Ceg Sainte Rita) respectivement deuxième et troisième. Avant de délibérer, le jury présidé par le dramaturge et metteur en scène Hermas Gbaguidi et composé de Dénis Avimadjessi, écrivain, Pacôme Alomakpé, spécialiste de patrimoine, a donné un aperçu des circonstances de leur travail. « Toutes les candidatures ont été validées mais puisqu’il fallait sélectionner 12 du lot, nous l’avons fait et parmi ces 12, il y a trois plus méritants qu’on a dû sortir». On retient des propos de Hermas Gbaguidi que tout en étant large, le jury a été minutieux dans la correction des copies.
Ce concours qui porte sur le thème « Cartographie de l’esclavage au Bénin : un patrimoine touristique inexploité » s’est déroulé autour de dix questions relatives à l’esclavage, son abolition, les dates, régions, sites et acteurs béninois l’ayant marqué.
Dans son allocution, Henri Morgan l’initiateur dudit concours a rappelé ses motivations qui vont dans le sens de la révélation au monde des potentialités touristiques de l’esclavage au Bénin mais d’abord aux béninois eux-mêmes. Le journaliste culturel en profite pour annoncer que l’ambition est plus grande et se concrétisera dans le temps. D’ores et déjà il informe que c’est Savalou qui accueillera l’édition prochaine.
Ce projet salué par tous les intervenants lors de la cérémonie de remise a reçu le soutien financier du Ministère du tourisme, de la culture et des sports à travers le Fonds des arts et de la culture.
Il faut remarquer la présence d’une sculpture vivante sur la scène pendant toute la soirée : une femme enchaînée qui ne bouge pas et sert de décor ; des prestations artistiques pendant la cérémonie ont porté sur la thématique de l’esclavage, rehaussant l’aspect pédagogique, culturel des manifestions.
Par Eric AZANNEY
Photo : DR
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