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Le mercredi 20 décembre 2017 chez les Sœurs de Saint Augustin au quartier St Michel à Cotonou s’est tenue la restitution d’un atelier de formation de jeunes filles en arts plastiques. Une activité qui entre dans le cadre du jubilé de noce d’or de la congrégation des Sœurs de St Augustin du Bénin.

Quatre jours d’ateliers et des toiles impressionnantes comme résultat, à l’enchantement des visiteurs. C’est le vernissage de l’exposition « Femme et éducation » initiée pour marquer le jubilé de noce d’or de la congrégation des sœurs de Saint Augustin du Bénin. Créée le 22 août 1968 par son Éminence le Cardinal Bernardin Gantin alors Archevêque de Cotonou, ladite congrégation intervient surtout dans l’éducation de la femme et le social a rappelé, dans son allocution de bienvenue, Sœur Joséphine N’dah représentant la mère supérieure empêchée. Les sœurs de Saint Augustin ont pour mission de vivre la charité par la sanctification et la promotion intégrale de l’homme, surtout de la femme.

La restitution de cet atelier de formation à l’endroit d’une quinzaine de jeunes filles offre douze toiles devant lesquelles les invités ne cachent pas leur admiration. Chacune des exposantes y est allée de toute son originalité et de tout son talent que Sœur Henriette Goussikindey, la formatrice, a aidé à révéler. A sa prise de parole, la religieuse-artiste plasticienne a dit sa gratitude à l’endroit de sa congrégation, en l’occurrence de la mère supérieure, qui a toujours favorisé ses activités artistiques et éducatives surtout que celles-ci entre pleinement dans la vie de sa foi chrétienne. Sœur Henriette a exprimé aussi sa fierté quant à l’assimilation des apprenantes par rapport aux notions sur l’acrylique, l’aquarelle, le mélange des couleurs, comment créer une œuvre autour d’une thématique, etc. « Lorsque femme veut, Dieu veut, dit-on. Ces filles ont voulu et nous avons réussi », déclare-t-elle.

« Miroir » réalisé par Fifamè Gbodogli

Fierté partagée car dans le rang des récipiendaires-exposantes la satisfaction s’exprime avec la présentation des œuvres. « La sœur a été très compréhensive avec nous et, aujourd’hui, en voyant les gens s’intéresser à notre travail, je suis contente », confie Francesca Bénie Quenum, élève en classe de 1ère dont l’œuvre est intitulée « Souvenir d’enfance ». Quant à Reine Fifamè Gbodogli, étudiante en deuxième année d’art plastique à l’Institut national des métiers d’art, d’archéologie et de culture (Inmac) de l’université d’Abomey-Calavi), devant une création futuriste dénommée « Miroir » avec interpellation de la conscience humaine, elle a du discours sur son œuvre. A la question « pourquoi le cubisme dans votre travail ? », elle répond « ça m’aide à déformer. J’ai plus de liberté à donner mes propres orientations ».

L’exposition se poursuit jusqu’au 5 janvier 2018 à la galerie Saint Augustin sis au quartier St Michel à Cotonou.

Par Eric AZANNEY

Journaliste critique, Ingénieur culturel. Fondateur du Groupe AWALE AFRIKI

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