Connu comme événement de promotion de l’art culinaire béninois, le festival Zâ s’accompagne désormais d’une activité scientifique. Organisé en collaboration avec le cabinet Africa ICT, il s’agit du colloque national sur l’art culinaire traditionnel du Bénin dont la première édition se tient les 15 et 16 novembre 2018 avec le soutien du ministère du tourisme, de la culture et des sports, à travers la direction générale le Fonds des arts et de la culture (Dg/Fac). La cérémonie officielle d’ouverture a eu lieu ce jeudi au centre culturel Finno-Africain Villa Caro à Granp-Popo, dans le département du Mono.

Comment le festival Zâ peut-il contribuer au développement du tourisme par la gastronomie ? C’est de cette réflexion qu’est partie l’idée d’organiser le colloque national sur l’art culinaire traditionnel du Bénin. La promotrice Gloria Koessi-Govor le confie, en précisant sa joie de participer d’une certaine manière à la vision du gouvernement béninois de révéler la destination Bénin. Et c’est dans cette optique que le choix est porté sur le maïs pour ce colloque.

« L’art culinaire comme outil de développement durable et touristique : le maïs et son importance au Bénin». C’est sous ce thème qu’est placé ledit colloque, pour, selon les organisateurs, « révéler l’importance du maïs non seulement dans la création et la consommation de l’offre touristique de la destination Bénin mais aussi dans la mise en place d’une synergie d’actions pour l’atteinte de l’ODD 2 relatif à la lutte contre la faim. ». Le maïs est une céréale au cœur du quotidien des Béninois. Toutes les allocutions convergent vers cette assertion.

«Nous serons toujours prêts à accompagner des événements qui font de la culture le pilier du tourisme»

Le Directeur général du Fonds des arts et de la culture (Dg/fac), à sa prise de parole, a rappelé l’importance du maïs au plan alimentaire, cultuel, culturel et touristique pour le Bénin. « Nous qui sommes ici, nous n’avons pas choisi de consommer le maïs. Nous nous sommes découvert entrain de consommer le maïs. Il s’est imposé à nous. ». Pour Gilbert Deou-Malè, « en dehors de sa capacité à nous nourrir, le maïs nous permet de retracer notre histoire ». Il poursuit en rappelant entre autres sa présence dans les cérémonies de couvent à travers la pâte amiwô et ses variations selon les habitudes culinaires d’une région du Bénin à une autre. « Nous serons toujours prêts à accompagner des événements qui font de la culture le pilier du tourisme qui consiste aujourd’hui le cheval de bataille du gouvernement », conclut le Dg/Fac.

La commune de Grand-Popo est fière d’abriter une pareille initiative. C’est ce qui ressort des propos du premier adjoint au maire Anani Hounkponou représentant le maire Anani Hlondji. Il a transmis le plaisir du conseil communal de voir Grand-Popo accueillir ce colloque qui cadre avec leur logique de promotion du tourisme. La direction départementale du tourisme, de la culture et des sports est également représentée. La conférence inaugurale a lancé les travaux du colloque.

Il faut retenir que le festival Zâ va se poursuivre avec la foire et ses activités, au même titre que le colloque désormais qui sera son volet intellectuel et tous les deux seront une biennale et s’organiseront une année l’une après l’autre.

Par Eric AZANNEY

Photo : DN com

Journaliste critique, Ingénieur culturel. Fondateur du Groupe AWALE AFRIKI

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *